Les entrepreneurs

ILLUSTRATION DES PHOTOS

Ascension en "SRT" (= sur un brin de corde) dans un frêne, pour une taille d’éclaircie et relevé de couronne. Chantier dans mon village à Verel-Pragondran. Cette taille a permis de libérer la vue à travers le houppier de l’arbre sur la chaîne des Belledonne, et le massif de la Chartreuse (visible sur la photo) permettant ainsi de le sauver de l’abattage. (Arbre de gros diamètre assurant un passage aérien pour les écureuils le long de la haie arboricole bordant la propriété.)La corde est placée depuis le sol dans l’arbre, à l’aide d’un premier jeté d’un petit sac de plomb accrochée à une cordelette. Une fois à cordelette passée dans une fourche, on peut hisser la corde dans l’arbre. L’ascension sur un brin de corde, permet de monter dans l’arbre de manière plus rapide et efficace tout en s’économisant, comparé à l’utilisation du classique rappel d’élagage. En effet, grâce à des techniques de pédales et de bloqueurs, on peut remonter le long de la corde comme si l’on montait un escalier. 

Taille hivernale en tête de chat d’un tilleul chez un particulier à Barberaz. Cette taille consiste à couper tous les rejets qui se sont formés sur les moignons des branches : qu’on appelle tête de chat. Cette taille, dite architecturée, à l’avantage de garder l’arbre dans des démentions souhaitées, sans trop traumatiser l’arbre. Les inconvénients sont en revanche qu’il nécessite de revenir régulièrement (maximum tous les 3 ans) pour retailler de la sorte le végétal. Donc cela entraîne des frais récurrents et un certain budget sur le long terme. De plus, cela nécessite aussi une certaine attention de la part de l’opérateur pour ne pas blesser l’arbre en voulant aller trop vite pour couper tous les rejets. On peut voir sur la photo l’utilisation de mon broyeur de branche auto-tracté, permettant de venir jusqu’au pied de l’arbre pour broyer les branches directement sur place, afin de revaloriser le broyat sous forme de paillage au pied de l’arbre. Celui-ci permettra un retour au sol de la matière organique et de retenir l’humidité dans le sol lors des fortes chaleurs. Tout en minimisant la manutention de branche (pas besoin de les tirer à travers le jardin) et la facture pour le client (pas de frais d’évacuation).

Utilisation d’un système de rétention lors d’un démontage de frêne. Ici, nous nous trouvons sur les hauteurs du Bourget du Lac. L’arbre doit être abattu car il présente plusieurs défauts : blessures au pied, blessure à la base de la fourche principale + fissure de la fourche, et implanté sur un muret en pierres sèches en train de se dégrader). L’espace tout autour n’étant pas assez important pour permettre un abatage ne direct, l’arbre doit donc être démonté sur pied. La pente étant forte, et le risque qu’un billon de bois roule jusqu’à la route départementale très fréquentées présente en dessous de la propriété nous a amené à devoir retenir toutes les branches et les morceaux de fûts à l’aide de corde, de poulie et de frein de rétention.

Valorisation du tronc d’un chêne abattu. Cet arbre devait être abattu car trop proche de la maison, et donc avec la moitié des branches au-dessus du garage, causant alors des problèmes de dégradation du toit et encombrement des chenaux. Il a été choisi de l’abattre plutôt que de tailler ses branches à l’aplomb du toit. Cette solution est finalement plus respectueuse du végétal plutôt que de mutiler l’arbre de moitié en voulant le tailler. De plus cela n’aurait été une solution que de court terme : l’arbre aurait repoussé de manière explosive au-dessus du toit.Alors plutôt que simplement débiter le tronc en bûches pour du bois de chauffage, il est aussi possible, et c’est un plaisir pour moi, de revaloriser celui-ci en découpant des plateaux ou le sculptant pour faire un joli banc en bois brute, et en chêne s’il vous plaît.